Terre la plus au sud du Bangladesh, Saint Martin est une petite île de seulement quelques mètres carrés, située non loin des côtes birmanes.

Autant dire un petit bout de sable au milieu du Golf du Bangal...

Y aller nécessite du temps, de l'énergie et pas mal d'adrénaline. Il faut quitter Dhaka pour se rendre à Teknaf. 440 Km. Petite distance me direz vous, comme un Paris-Lyon par exemple. Et bien ici, les 440km se font en 12h, en bus évidemment (pas d'autres transport) et de nuit (pour gagner du temps). Si on met de côté les bruits de klaxon, la conduite étrange du chauffeur, les trous dans la route etc..., ce fut presque une partie de plaisir.....!

Une fois à Teknaf, petit déjeuner "dim-porata" à 7h du matin. Seuls, nous nous retrouvons vite à devenir l'attraction : des enfants jouent avec de crabes pour nous impressionner, des adultes nous questionnent sur nos pays, notre travail etc... Tout est normal !

Puis direction le port pour 2h30 de trajet en Ferry.

Et enfin le paradis. Des étendues de sable blanc. Des cocotiers. Des bateaux lunes. Des coquillages. Des pêcheurs. Des femmes voilées. Des sourires. Un "resort" (le mot est grand). Des nuits fraiches. Des noix de coco. Du rhum. Des homards. Des poissons. Des discussions. Des émotions. Du calme. De la solitude. Du rêve...

Après 2 jours passés dans notre bulle, nous nous dirigeons, ENCORE, à Cox.

Cette fois le retour se fait sur un grand bateau en bois. Les femmes d'un côté, prostrées, et les hommes devant, fumant leur cigarettes. On se croirait dans un "boat people" direction Lampedusa. Même si la mer est plutôt calme, je ne suis pas extrêmement rassurée... Mais nous voguons sans problèmes.

Nous arrivons à Teknaf, où la police contrôle le bateau, en se contentant de soulever des sacs. Finalement elle trouve et confisque des filets de pêche en plastique, interdits au Bangladesh. Puis comme dans Apocalyspe Now, nous remontons doucement la rivière jusqu'au centre de Teknaf, en contournant des troupeaux de buffles. Le mousse soulève les cordes permettant d'amarrer les autres bateaux pour nous faire avancer.

A peine débarqués que nous voici dans un bus local pour Cox = 4h de bus " tape-cul", les genoux coincés, avec des contrôles de police toutes les 1/2h.

Nous retrouvons notre ami Roland, et la bande des surfeurs bangla. Nous dégustons du pâté avec des nans. On admire le soleil sur l'eau. On se baigne, sous les hélicoptères et avions de l'armée en train de faire leurs exercices.

Après avoir pris un bus, un ferry,des rickshaws, un bateau local, des cng normaux et électriques, après avoir marché des heures dans le sable, nous rentrons en avion. Oui, je crois qu'on a pris tous les modes de transports possibles...

Quelques photos ci-dessous